L’histoire de l’avoine
Pour commencer, il est à noter que l’avoine est une céréale qui n’a pas eut la même importance que le blé ou l’orge dans l’histoire de l’alimentation humaine.
L’avoine pourrait être une évolution de l’orge
Tout d’abord, il est probable que l’avoine ait probablement été considérée comme une mauvaise herbe parmi d’autres céréales, pendant des siècles avant d’être cultivée. L’histoire de l’avoine est quelque peu confuse, car il existe un grand nombre d’espèces et de sous-espèces différentes. Concernant ces origines, certaines sources pensent que l’avoine cultivée actuellement est née d’une mutation de l’avoine sauvage, a priori en Asie Mineure.
Des traces d’avoine en ancienne Égypte
Les plus anciennes graines d’avoine sont découvertes pendant des recherches archéologiques dans des vestiges de la 12 ° dynastie de l’ancienne Égypte. Les plus anciennes graines d’avoine cultivées ont été trouvées en Égypte et remontent à 5000 ans avant JC. L’avoine a également été trouvée dans les hautes terres d’Éthiopie où elle était utilisée par les agriculteurs de l’âge de pierre pour nourrir leur bétail. Mais ces graines d’avoines étaient probablement considérées comme « des mauvaises herbes » par les anciens Égyptiens et non comme une plante cultivée.
Quelles traces de l’avoine cultivée ?
Quant à l’avoine cultivée la plus ancienne, elle a été trouvée dans des grottes en Suisse et date de l’âge du bronze. On retrouve également des traces d’avoine cultivée dans la littérature au 1er siècle de notre ère.
De nombreuses sous-espèces d’avoines en Asie Mineure
Il n’existe aucune certitude sur l’origine de cette plante, mais les scientifiques pensent qu’elle est originaire d’Asie Mineure. En effet, il y existe de nombreuses sous-espèces différentes d’avoine, ce qui en fait le point d’origine géographique le plus probable. Il est important de ne pas confondre pas sous-espèce et variété.
L’avoine chez les Grecs et les Romains
Les Grecs et les Romains considéraient que l’avoine n’était rien d’autre qu’une version malade du blé. D’ailleurs chez les Romains, l’avoine n’était qu’un vulgaire aliment pour chevaux et ils se moquaient des « barbares mangeurs d’avoine » que sont les tribus germaniques.
L’avoine en Écosse
Elle est devenue très populaire en Écosse, en Irlande et en Allemagne vers le 15e siècle. Le mot « avoine » est étymologiquement dérivé du vieil anglais « aet », qui signifie « avoine » ou « grain ». Le Dr Johnson, un célèbre érudit anglais, parle de l’avoine dans son Dictionnaire (1755) :
« C’est une céréale qui, en Angleterre, est généralement destinée aux chevaux, mais en Écosse, elle fait vivre les gens. Aujourd’hui, l’avoine est une culture répandue dans le monde entier et revêt une grande importance pour l’alimentation des chevaux en Russie, en Pologne et en Allemagne ».
Dr Johnson
En Écosse par exemple, il est dit que les Écossais puisaient leur légendaire force dans le porridge. L’Écosse ayant un climat où la période de culture est courte et le temps est humide, l’avoine est mieux adaptée que le blé pour y pousser.
L’avoine en France
En France, elle servait surtout pour l’alimentation des chevaux. Aujourd’hui on l’utilise toujours pour ces derniers, mais on la retrouve aussi de plus en plus sur les tables du petit-déjeuner sous forme de musli ou de biscuits. Elle est essentiellement cultivée dans le nord de la France.
L’avoine en Amérique du Nord
L’avoine a été amenée en Amérique du Nord en 1602 et plantée sur les îles Elizabeth, au large des côtes du Massachusetts. Dès 1786, George Washington a semé 580 acres d’avoine. Dans les années 1860 et 1870, la culture de l’avoine s’est déplacée vers l’ouest des États-Unis notamment vers la vallée du Mississippi, qui est resté aujourd’hui sa principale zone de production.